La foule est immense, compacte, massée au sommet du col. La route, déjà étroite, se transforme en simple bandeau d’asphalte encadré par une haie de supporters en folie. Nous sommes au coude à coude à 100 m de la ligne d’arrivée. Un dernier coup de rein et voilà que je la franchis en premier sous les vivats de la foule et le crépitement des appareils de photos. Victoire d’étape, sensationnel et …. bip, bip, bip..7h10, le réveil. Comment expliquez-vous qu’en passant des journées entières sur une selle de vélo, on puisse encore rêver de vélo la nuit ? Nous avons été plusieurs à faire cet étrange expérience (d’autant plus étrange qu’aucun d’entre nous n’est un passionné de la petite reine…).

Le retour à la réalité avec nos 19 km/h de moyenne (10 sur mauvaise route!) nous correspond davantage. On file à notre allure régulière dans un paysage de plus en plus familier. La frontière entre la Pologne et l’Allemagne se rapproche. Les jambes deviennent un plus lourdes et le soleil cogne dur mais nous nous relayons harmonieusement en tête de peloton et tout le monde semble très satisfait. On déjeune (pain, tomate, saucisse et fromage) à l’ombre d’un clocher d’église à l’issue d’une étape de pratiquement 60 km. La fin de journée nous réserve souvent une petite surprise de parcours. Hier c’était la travée d’Aremberg et aujourd’hui plutôt la course de l’Escaut (Voir photo) C’est pittoresque à souhait.

Arrivé vers 19h. Une bière fraîche et déjà on planifie la route de demain. On continue !

Comments (1)

  1. carole

    Reply

    trop top votre reportage quotidien. Merci une fois encore pour ce partage et tout le coeur que vous y mettez pour nous en faire profiter. Y-a-t-il des experts en massage parmi vous? les muscles doivent commencer à en avoir sérieusement besoin…certains traits commencent à être un peu tirés. Courage, On vous attend de pied ferme le 17.

Leave a Reply